L’isolement des personnes
âgées et leur perte d’autonomie est un défi social relevant non seulement des
pouvoirs publics mais de tout un chacun.
Face à une espérance de vie
grandissante, il est impératif de développer une politique de prévention.
Celle-ci devra être relayé non seulement par les pouvoirs publics mais
également les acteurs les plus divers : aidant familiaux, professionnel de
santé, association, ou encore les établissement médico-sociaux.
Selon
l’ARS : « L’isolement social constitue sans conteste un facteur de
fragilité et de vulnérabilité et, par conséquent, un risque de perte
d’autonomie. La multiplicité des acteurs et des financeurs (caisses de
retraite, départements, assurance maladie, ARS,) ne facilite pas la mise en
place d’actions transversales et globales de prévention.au service d’une prise
en compte globale du vieillissement dans les politiques publiques. Il faut donc
mener des actions de prévention diversifiées et complémentaires aussi bien pour
les personnes âgées à domicile que pour celles accueillies en établissement.
Dans les
EHPAD, il convient également de mettre en place des mesures de prévention
dans plusieurs domaines qui touchent à la qualité des soins et de la prise en charge
: nutrition, santé bucco-dentaire, risques infectieux. »
On peut noter que les personnes âgées
constituent une part importante des patients pris en charge par les
professionnels de santé. La priorité donnée à l’objectif de maintien à domicile
des personnes âgées dépendantes est étroitement liée à l’intervention de différents
acteurs et de structures alternatives comme les centres de santé et les centres
de soins infirmiers, les établissements pour personne
âgée dépendante.
Récemment,
une loi a été promulgué celle du 1er janvier 2016 se voulant en
faveur du maintien à domicile.
On est en droit de se demander : palie-t-elle vraiment à l’isolement de la personne
âgée?
« Améliorer
le quotidien des personnes âgées en perte d'autonomie vivant à domicile et
celui de leurs proches aidants. Améliorer ce quotidien grâce à de nouveaux
droits.
C'est l'esprit de la loi d'adaptation de la société au vieillissement entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Dès cette nouvelle année 2016, les seniors auront donc plus de moyens pour bien-vieillir à domicile. Une heure d'aide à domicile supplémentaire par jour pour les personnes les plus dépendantes et une heure par semaine pour les autres. Des aides financières pour adapter le logement ou accéder aux nouvelles technologies comme les bracelets détecteurs de chute ou encore la téléassistance. Des aides pour permettre à la personne âgée de rester à domicile pendant que son proche aidant fait une "pause". »
C'est l'esprit de la loi d'adaptation de la société au vieillissement entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Dès cette nouvelle année 2016, les seniors auront donc plus de moyens pour bien-vieillir à domicile. Une heure d'aide à domicile supplémentaire par jour pour les personnes les plus dépendantes et une heure par semaine pour les autres. Des aides financières pour adapter le logement ou accéder aux nouvelles technologies comme les bracelets détecteurs de chute ou encore la téléassistance. Des aides pour permettre à la personne âgée de rester à domicile pendant que son proche aidant fait une "pause". »
Autrement dit, il s’agirait de maintenir la personne
âgée à domicile à partir d’objets connectés, leur rôle est la prévention
des incidents domestiques.
Pourtant,
ces derniers ne représenteraient pas un danger, dans la mesure où cela pourrait
être nocive pour la personne
âgée.
Les aides techniques et l’aménagement du logement
varie selon le degré de dépendance de la personne
âgée, elles devront donc s’adapter au profil de l’individu.
Toutefois, les interventions au domicile ne
peuvent remplacer une présence quotidienne et ne semble pas pouvoir répondre
parfaitement au problème de l’isolement.
Par ailleurs, on remarque qu’il existe
une pluralité de dispositif dont des campagnes menées par l’Institut national
de la prévention et de l’éducation à la santé.
On peut recenser certaines mesures tels que
celle la mise en place à Paris appelée la colocation intergénérationnelle. Se
voulant en faveur du maintien du lien social, elle tente d’être un remède à
l’isolement, inexistante en Seine-Saint-Denis. Celle-ci a cependant, su développer une autre forme de prévention en
faveur des personnes âgées. Pour
renforcer la sécurité des personnes en situation de fragilité ou d’isolement,
le Conseil départemental met à leur disposition un service de téléassistance. Elle consiste à mettre à disposition des
bénéficiaires un matériel leur permettant d’être connecté à une centrale de
veille qui réceptionne leurs appels. Si la personne ressent un petit malaise,
ne se sent pas bien ou n’a pas réussi à joindre des proches, il lui suffit
d’appuyer sur son pendentif ou son bracelet pour déclencher l’appel. Un système
d’appel qui leur permet également d’être enclenché lors de solitude, coup de
blues. Un personnel formés est alors informé pour répondre à leurs appels de
détresse, d’urgence où de convivialité.
Depuis
le 1er mars 2012, la société Vitaris, est le nouveau délégataire de ce service
public. Il intervient sur l’ensemble du département.
Si l’usager décide de s’abonner à la téléassistance, il remplit une
fiche où sont notifiées les coordonnées des proches, généralement celles des
enfants ou d’un voisin. Quand la centrale de veille reçoit un appel dont
l’urgence n’est pas manifeste, elle contacte les proches pour s’assurer que
tout va bien. En cas d’urgence, les secours sont immédiatement alertés ainsi
que la famille. Toute personne, quel que soit son âge, confrontée à une
situation de perte d’autonomie temporaire ou permanente due à la maladie, au
handicap, à l’âge ou à l’isolement peut bénéficier de la téléassistance 93. Les frais d’installation sont gratuits par
contre l’abonnement mensuel est de 8,80 euros.
Concernant,
la collocation intergénérationnelle, apparu en Espagne dans les années 90.
Cette dimension intergénérationnelle a investi les politiques ; fait
désormais partie de la politique de la ville. Il repose sur l’idée d’un
logement en échange d’un service rendu. C’est la rencontre entre deux personnes
un senior et un étudiant ayant chacun un besoin un logement pour l’un et une
présence pour l’autre. Il s’agit d’un
moindre isolement, une présence divertissante, un soutien domestique dans le
cas d’handicap physique, temporaire ou léger, une présence rassurante.
Les personnes âgées sont des personnes
vulnérables le devenant plus lorsqu’elles sont seules à domicile. Elle se
présente comme une solution idéale de solidarité partagée entre les
seniors et des individus d’autres tranches d’âge. Il s’agit de fournir un
soutien non seulement au sénior mais également à l’étudiant, tout en favorisant
le maintien du lien social.
Lors
de l’enregistrement, on constate qu’il s’agit d’une mesure
phare néanmoins restreinte au département parisien. Innovante, la colocation
intergénérationnelle ne pourrait non pas relayer les services de soins à
domicile mais sans doute les avertir, et favoriser le maintien à domicile des
personnes âgées. Illustrant un thème d’actualité sur lequel les pouvoirs
publics portent leur action, celle-ci permet d’informer la population sur la
situation des personnes âgées isolées et l’existence de solutions. ( lien
portant sur la cohabitation intergénérationnelle : https://www.youtube.com/watch?v=CrJaOKOFSho)
Les campagnes de prévention ne sont pas les seuls outils
préventifs, d’autres dispositifs existent tels que le Téléphonages mis en place
en 2009 par le Centre Communal d’Action Sociale de Nancy. Le système est
simple, toute personne de plus de 60 ans peut s’inscrire et demander à
être appelée, à une heure précise, dans la semaine, par un bénévole. Des
mesures non connues du grand public, si on regarde les villes voisines elles
peuvent inspirer les pouvoirs locaux ou encore les collectivités territoriales.
L’isolement est une question sociale devenant une priorité majeure depuis le
traumatisme créé par la canicule de 2003. Une mobilisation des acteurs
(bénévoles, municipalité) est certes difficile sur le terrain on peut noter
qu’à Paris la collocation avec les personnes
âgées est un retour du procédé. En logeant un étudiant sans contrepartie
financière ce dernier apporte un soutien moral, physique permettant d’éviter
toute prise de risque, danger pouvant survenir au public personne
âgée.
La prise en
compte des conséquences du vieillissement et de la perte d’autonomie impose
certaines conciliations financières vis à vis des pouvoirs publics. Elles
portent précisément sur la partie des subventions accordées pour les aides à
domicile et à l'évolution des services de soins, à la prévention et à la
téléassistance médicale. Cette médiation se fait maintenant dans une atmosphère
tendue pour les collectivités et les familles. La réticence des professionnels
de santé dans les territoires fragiles (milieu rural ou milieu urbain) amène
les collectivités à mettre en place certaines politiques incitative afin de
favoriser le maintien ou l'installation de ces professionnels.
Nous pouvons
constater que le vieillissement de la population a un enjeu économique majeur.
En effet, l'augmentation des seniors, en France, amène à développer un nouveau
marché. En dépit de dispositif que l’on peut qualifier de classique tels que
les aides techniques à domicile que proposent les services d’aide à domicile, d’autre
deviennent encore plus innovante. On a pu identifier des outils technologiques
en faveur du maintien à domicile pour les personnes âgées, se développe en parallèle
des méthodes d’assistance (téléassistance, télémédecine). Néanmoins, cela reste
discutable en matière de cout et face un isolement de plus en plus croissant.
triste réalité, dont on parle trés peu
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